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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 16:29

 

La peinture abstraite est celle qui ne représente pas les apparences visibles du monde extérieur, et qui n'est déterminée, ni dans ses fins, ni dans ses moyens, ni dans son esprit, par cette représentation. Ce qui caractérise donc, au départ, la peinture abstraite, c'est l'absence de la caractéristique fondamentale de la peinture figurative, l'absence de rapport de transposition, à un degré quelconque, entre les apparences visibles du monde extérieur et l'expression picturale (Léon Degand, Langage et signification de la peinture en figuration et en abstraction, 1956).
En voici une belle définition, mais pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de ce mouvement, essayons d'en percer ses mystères au travers de quelques artistes.

Les origines
L'abstraction est apparue vers 1910 en France, Paris étant, à cette époque, considéré comme la capitale de la culture occidentale. Malheureusement, le public et la critique ne vont pas adhérer à ce mouvement. Ce n'est que vers 1940, avec l'arrivée de la Seconde guerre mondiale, Paris cédant la place à New York, que l'art abstrait prend toute son ampleur, connaissant ainsi son heure de gloire.
Mais revenons en 1910 avec des artistes qui travaillent dans un certain contexte culturel, celui issu d'autres mouvements tels que le cubisme, le fauvisme ou l'art nouveau, qui amènent la sensation qu'un art non figuratif peut être possible. L'avancée de la science va également jouer un rôle majeur.
En effet, l'apparition de la physique quantique (découverte de l'infiniment petit) et de la théorie de la relativité (vision d'un objet en mouvement par rapport à un autre) font changer le point de vue de certaines personnes trouvant que la notion de réalité devient problématique. En adoptant cette nouvelle vision du monde, l'artiste ne va plus essayer de le reproduire en l'imitant ; il va chercher son inspiration dans ses sensations, visuelles et acoustiques, et tenter d'en donner une vision intérieure. Ainsi, pour eux, la réalité n'est pas ce que l'on perçoit à l'aide des cinq sens mais une entité que l'on approche par des expériences de pensée.
Les inventeurs de l'abstraction proposent donc une nouvelle forme de peinture en accord avec cette nouvelle conception du monde.

Les artistes
Dans ce contexte, quatre artistes pionniers de ce courant, ont franchi le seuil de l'abstraction en même temps mais dans des pays différents, symbole des préoccupations communes qui hantent le domaine de l'art à l'époque. Entre 1911 et 1917, Vassily Kandinsky, František Kupka, Piet Mondrian et Kasimir Malevitch aboutissent ainsi, indépendamment des autres, à différentes propositions d'abstraction.

Suite de l'article à découvrir sur le site : http://www.envrak.fr/article-96-l-art-abstrait



(article mis en ligne sur ce blog avec l'aimable autorisation de l'auteur)
source :http://www.envrak.fr/index.php

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 12:07

 

HISTOIRE DE LA PEINTURE ABSTRAITE



Dans les contextes de l’histoire de l’art, on ne peut passer sous silence l’apparition de la photographie, qui aura des conséquences directes sur l’évolution de la peinture. Dès 1839, elle apparaît en effet comme une technique concurrente de la peinture : les peintres se sentent directement concernés quand ils découvrent qu’on n’a plus besoin d’eux pour décrire, représenter, illustrer… fonctions qu’on confondait trop facilement avec la finalité de leur pratique. Mais dans le même temps, l’idée du muséecommençait à sensibiliser le public à une autre approche de la création, où ce qui est représenté compte moins que la manière de le représenter.

L’art continue à être orienté par la volonté de traduire le visible mais les peintres mettent en évidence les différents composants de la peinture : la ligne, la composition, la couleur, la matière…dont ils interrogent les possibilités en accordant une place toujours plus grande à la manière de peindre.Dans le même temps, les progrès de la science font voir le monde d’une façon très différente, sous le regard de personnalités comme Bergson, Freud, Plankou Einstein. Le tableau devient un objet avant d’être une représentation. Le processus de création devient partie prenante de l’œuvre.

Les précurseurs de la peinture abstraite sont Seurat – ses tableaux ne sont en fait que des suites de points colorés – et, surtout, Monet,qui poussera ses études sur les Nymphéas jusqu’à la quasi-dissolution des formes, qu’il convertit en couleurs – il ne sera d’ailleurs vraiment compris qu’après 1945. Mais son expérience a des conséquences directes sur Kandinsky, puisque c’est devant une des « Meules de foin» de Monet qu’il décide de devenir peintre.
Gauguin comparait la peinture à de la musique. « J’obtiens par des arrangements de lignes et de couleurs, avec le prétexte d’un sujet quelconque, des harmonies ne représentant rien d’absolument réel, n’exprimant directement aucune idée, mais devant faire penser, comme la musique fait penser et éveille des images.» Il conclue en rappelant que « un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs assemblées dans un certain ordre.»

Braque et Picasso, partant des idées de Cézanne revitalisées au contact de l’art nègre, affirment, dans le cubisme, la primauté de la construction du tableau. Leur art demeure toutefois figuratif. Mais le sujet n’est plus qu’un prétexte : la peinture trouve en elle-même sa raison d’être (c’était déjà le cas dans les « séries» de Monet).
Les premiers peintres abstraits vont mettre en évidence les éléments caractéristiques d’une sensibilité nouvelle : la couleur, le rythmeet la matière. Ainsi chez Delaunay, et chez les futuristes. Ainsi chez Duchamp essayant de représenter la quatrième dimension : le temps (Homme descendant un escalier) – ou chez Malévitch (Le rémouleur). Et puis, avec l’avènement de la science toute puissante, les « machines» envahissent les tableaux (Léger, Duchamp, Picabia).D’ailleurs, pour Duchamp, la peinture ne doit plus seulement « être visuelle ou rétinienne mais intéresser aussi la matière grise».

Kandinsky

C’est aux alentours de 1910 qu’a lieu la fracture de la représentation qu’est l’Abstraction (une expression non descriptive). La découverte des arts primitifs et islamistes joue un grand rôle en attirant l’attention des peintres sur le pouvoir émotionnel d’images non figuratives, leur confirmant que la finalité de la création n’est pas la description du visible. Kandinsky, le premier, va mettre en évidence la double réalité de la peinture : son expression et sa forme. Il reconnait que « l’œuvre d’art naît de l’artiste de façon mystérieuse. Mais celui-ci doit avoir quelque chose à communiquer», la forme n’étant que le moyen de son expression, sinon il ne fait que de la peinture décorative, « quelque chose de comparable à un tapis ou une cravate».

Il résume ainsi une œuvre d’art :
l’émotion (de l’artiste) > le ressenti > l’œuvre > le ressenti > l’émotion (de l’observateur)
L’œuvre d’art est réussie si l’émotion est passée de l’un à l’autre. Dès lors, l’art ne se cherche plus de justification. En effaçant progressivement ses références figuratives, Kandinsky ouvre la voie à la libération de la peinture, en même temps que le tchèque Frantisek Kupka, parfois oublié. Kleeet, surtout, Malévitch vont leur emboiter le pas. Car c’est en Russie que l’affirmation d’une véritable peinture abstraite va d’abord se réaliser.

L'avant-garde russe

La Russie avant 1914 est en effet un territoire où, dans le bouillonnement des idées révolutionnaires, aucun champ d’activité humaine n’échappe à une révision radicale. Et, grâce aux collectionneurs Morosov et Chtoukine (ce dernier possède à la veille de la guerre 40 Matisse et 51 Picasso !), l’art d’avant-garde est mieux connu à Moscou qu’à Paris ou Munich. Ces mécènes favorisent aussi les nombreux voyages d’artistes russes à l’ouest.

Sur le plan culturel, la fermentation est à son comble. Larionov et Goncharova créent l’avant garde russe, dans la lignée du cubisme et du futurisme. Ils entrainent dans leur sillage Tatline et, surtout, Malévitchet son suprématisme. Avec son carré noir sur fond blanc, il ne peint pas « un carré mais le sentiment de l’absence de l’objet ». Il vient de franchir un pas décisif qui a fait hésiter beaucoup de ses contemporains : « L’art arrive dans un désert où il n’y a plus rien de reconnaissable que la sensibilité». L’art devient ainsi « fabrication », « action » et non plus « représentation ».

Dans cette Avant-garde russe, il y a un nombre exceptionnel de femmes : Natalia Goncharova (femme de Mikhaïl Larionov), Sonia Delaunay, Alexandra Exter, Varvara Stepanova (femme de Rodtchenko), Olga Rozanova, Lioubov Popova, toutes profondément originales.
La couleur a une place prépondérante dans la réflexion des russes. Les constructivistes vont pousser l’idée encore plus loin. Taraboukine le résume ainsi : « Chaque fois que le peintre a voulu se débarrasser réellement de la représentativité, il ne l’a pu qu’au prix de la destruction de la peinture et de son propre suicide en tant que peintre. Je pense à une toile récente de Rodtchenko. Ce n’est plus une étape qui pourrait être suivie de nouvelles autres, mais le pas final, le dernier tableau.» D’ailleurs Rodtchenko va cesser de peindre pour se tourner définitivement vers la photographie, mais en l’utilisant comme un matériau artistique, privilégiant la manière au sujet, inventant le photomontage… dans le but avoué de façonner la sensibilité d’un homme nouveau. Un art appliqué, en quelque sorte.

Mondrian

L’évolution du peintre néerlandais Piet Mondrian permet de revivre en condensé tout le cheminement de l’Abstraction géométrique, des premières propositions cubistes jusqu’au suprématisme russe. Á l’instar de Kandinsky, il est persuadé que la création doit véhiculer un message spirituel. Son intuition trouve sa confirmation dans les théories du théosophe Schoenmaekers, qui écrit : « Nous voulons pénétrer la nature de telle manière que la combinaison intérieure de la réalité nous soit révélée». Cette recherche des lois secrètes va amener Mondrian à une abstraction fondamentale. D’autant qu’en octobre 1911, à Amsterdam, il visite une exposition consacrée à Cézanne et aux cubistes. C’est la révélation. Il les rejoint aussitôt à Paris.

Mais contrairement aux cubistes qui tentent de représenter l’espace, Mondrian veut détruire ledit espace, en revenir à l’essence fondamentale de la toile : le plan. Il ne s’agit plus de peindre un arbre ou un clocher mais d’en révéler l’ordre caché, l’harmonie universelle, pour libérer l’homme des désordres du monde (Kandinsky expliquait sa peinture en disant « chercher un langage métaphorique lui permettant de traduire par analogie la métamorphose des formes naturelles, le dynamisme du monde et l’infini de l’espace que les sciences révèlent».) Mondrian en arrivera à réduire l’univers à l’opposition fondamentale entre la verticale (expression de la volonté) et lhorizontale (symbole du repos) – que l’on retrouve aussi dans les toiles d’Yves Tanguy– la multipliant sur l’ensemble de la toile et même plus loin (ses toiles rayonnent souvent bien au-delà de leurs limites), pour exprimer que l’univers entier est ainsi.
Mais en Hollande, il n’est plus seul. Il s’est lié d’amitié avec Théo van Doesburget Bart van der Leck. Ensemble ils vont fonder la revue « De Stijl» (octobre 1917). Comme les constructivistes, ils veulent changer la valeur d’usage de l’art : la construction doit remplacer le lyrisme, la machine l’artisan, le collectivisme l’individualisme. D’ailleurs van Doesburg récuse le terme d’abstrait, lui préférant celui de « concret », pour exprimer sa réalité intrinsèque.

Grâce à l’abstraction, que Mondrian appelle « dénaturalisation », la peinture devient une expérience de laboratoire. « On ne peut, dit-il, avec les vieux matériaux, construire un art neuf.» La peinture est morte, vive la peinture !
Gropius est vite séduit par les idées de van Doesburg et Moholy-Nagy. Il va d’ailleurs, dans son école du Bauhausde Dessau, s’entourer d’un corps enseignant exceptionnel : Itten, Klee, Kandinsky, Albers…
Au début des années 30, la plupart des abstraits se réfugient à Paris, ultime refuge européen de la liberté (la montée du totalitarisme menace partout les artistes les plus révolutionnaires).
L’Urugayen Joaquin Torrès-Garciaet le Belge Michel Seuphor fondent le groupe « Cercle et Carré» qui compte bientôt 80 membres et se dote d’une revue du même nom (15 mars 1930), suivi le 15 février 1931 de « Abstraction-Création» et ses 400 adhérents. Jean Arpet son épouse Sophie Taeubersont de toutes ces aventures parisiennes.
En 1932, les nazis ferment le Bauhaus de Dessau. Le bauhaus est totalement dissout en avril 1933, ses membres obligés d’émigrer à Paris, Londres ou les USA.

Hartung et Miró

C’est avec Hans Hartungque la volonté d’expression pure et libre s’affirme de nouveau, avec ses premiers dessins et aquarelles (1920-1922), puis, dès 1925-1927 avec Joan Miró. Miró détestait les théories sur l’art et il se tenait toujours en marge des courants quels qu’ils soient.

Dès 1925, il développe de surprenantes recherches plastiques dans divers sens, avec une profusion de symboles qui font de lui le précurseur l’Abstraction lyrique. Selon Jacques Dupin : « Miró a abouti, vingt ans avant Pollock, à la création d’un espace extrêmement suggestif par la confusion de la texture et de la structure, qui ouvrira une voie scandaleusement nouvelle à la génération qui suit.» Selon James Thrall Soby : « il suffit de citer les noms de Pollock, Rothko, Gottlieb, Motherwell, pour les États-Unis, et de Tàpies, Burri, Alechinsky et bien d’autres en Europe, pour constater que les germes lancés par Miró n’ont pas été dispersés en vain.»

De Pollock à Stella

C’est d’ailleurs aux États-Unis que l’abstraction va trouver un second souffle, dans un continent où le poids de l’histoire n’est pas aussi étouffant qu’en Europe.
En octobre 1942, Peggy Guggenheimouvre sa galerie « Art of this century» où sont présentés les œuvres des surréalistes émigrés et des jeunes Américains. C’est le moment où Pollock, Rothko, Motherwell, Gottlieb, Stillou Gorky cherchent en eux-mêmes le sujet de la création. Ils sentent que pour vivre pleinement la modernité de leur temps, ils faut qu’ils aillent au bout d’eux mêmes.

Ils sont persuadés que le geste représente l’émanation de l’automatisme psychique (sensibilisés en cela par les surréalistes) : sa spontanéité en fait la plus absolue expression de soi, en échappant au contrôle de la raison et de l’esthétique. L’euphorie de la victoire sur les nazis va leur donner la confiance et la dynamique qui leur fallait. Désormais l’Amérique, qui avait consommé l’art des étrangers, va exporter sa création nationale, qui va envahir le monde.

Ils inventent l’Expressionnisme abstrait, une peinture-action où les modalités physique de l’intervention définissent la réalité de l’œuvre. Jackson Pollockva y jouer un rôle majeur entre 1946 et 1956, résumant à lui seul toute cette période. Car c’est sa technique (le dripping), plus encore que ses tableaux, qui va le rendre célèbre. Pour lui, le tableau est un champ illimité (ses toiles sont souvent immenses, posées au sol) où l’image nait de l’action de peindre. Avec ce renversement du plan du tableau, l’Action Paintingest né. L’artiste s’immerge véritablement dans son tableau, fait corps avec lui, préférant toujours le moment du « faire» au résultat du tableau. Cette volonté de participation physique du peintre à son œuvre se retrouve aussi chez De Kooning, Kline, ou Still. «Je n’échoue, disait Pollock, que lorsque je perd le contact avec la peinture.»

Newmannet Rothko, eux, gardent la peinture sur la verticalité du mur, travaillant en larges aplats colorés des œuvres presque spiritualistes, hors du temps, traduisant l’idée même de création : la naissance, la vie, la mort, avec une primauté de la couleur…
Puis le Pop’Art réhabilite l’image et le sujet. Pourtant, des artistes commeStella continuent l’œuvre d’abstraction, inventant encore de nouvelles façons de peindre, bousculant la toile elle-même en renonçant aux formes traditionnelles du tableau, subordonnant le support à l’image, en un renversement fondamental. Avec Nolandet Kelly, il invente aussi le Minimalisme.

Au Québec

Tous près, au Québec, dès 1940, Paul-Émile Borduas,crée un mouvement appelé Automatisme pictural inspiré par l’automatisme surréaliste. En 1948, il publie le manifeste Refus global, qui proclame la nécessité d’une plus grande ouverture aux courants de la pensée universelle. Riopelleou Ferron suivront la voie du maître.

En Europe

En 1948, en réaction aux querelles qui opposent abstraits et figuratifs, un groupe de peintres, issus de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, fondent le mouvement CoBrA, un des mouvements les plus important de l’après-guerre en Europe, composé en Belgique de Christian Dotremont, Alechinsky, Corneille, Ubacou Pol-Bury, au Danemark de Jornet Jacobsen, aux Pays-Bas par Appelet en Suède de Lindstrom.

Ils font largement référence à l’art populaire Viking, à l’art primitif, à l’expressionnisme et à l’automatisme, ils expriment une vitalité de geste (jamais exprimée avant eux sauf par Miró) s’alliant à une poésie libertaire en réaction à l’élitisme parisien de Breton. Ils sont comme le miroir de l’Action Painting que développe Pollock dans le même temps aux États-Unis.
Il existe également toute une école de l’Est, du Tchèque Frantisek Kupka, un des précurseurs avec Kandinsky, aux hongrois Moholy-Nagyet Hantaï.

En France

En France, durant cette période, va émerger l’Abstraction lyrique (en opposition à l’Abstraction géométrique), initiée par Georges Mathieu, dont le courant initial et principal, le « tachisme », verra émerger notamment Pierre Soulages. La peinture de geste verra également l’émergence de Tapiès en Espagne, de Burrien en Italie.
En France toujours, se développe également ce que l’on a appelé « la Nouvelle école de Paris», née entre 1940 et 1950, avec des artistes aussi divers que Serge Poliakoff, André Lanskoy, Roger Bissière, Jean Bazaine, Maurice Estève, Raoul Ubac, Alfred Manessier ou Zao Wou Ki.
On retrouve aussi quelques artistes échappant à toute norme de classement par leur singularité, comme Maria Elena Vieira da Silva, une des très rares femmes peintres de cette génération, ou Nicolas de Staëlet sa peinture de pure émotion.
Dans les années 60, le Nouveau réalisme connait son heure de gloire, avec Yves Klein, Niki de Saint-Phalle ou Jean Tinguely, artistes chez qui la peinture et la vie se mêlent, le moyen devenant la fin.
En 1970, naît le groupe « Support-Surface » de Marc Devade.
En marge des ces grands mouvement, naît aussi l’Art cinétique(ou Op’art), qui joue sur les phénomènes psycho-sensoriels de la perception.Vasarelyen sera le fer de lance, avec l’américaine Bridget Riley.

Et maintenant ? L’Expressionnisme abstrait de Pollock, Gottlieb, Newmann et Motherwell a toujours ses adeptes, comme Helen Frankenthaler, Victoria Mortonou Joan Mitchell, tandis que Jessica Snow peint des hommages à Morris Louis.

Mais que vont donc pouvoir inventer de nouveau les artistes du XXIe siècle ?
Á suivre, donc.

Tour d’horizon de la peinture abstraite de 1910 à 2010

En 99 tableaux et 99 peintres  .

En attendant, voici résumés un siècle de peinture abstraite avec les œuvres de 99 peintres de tous horizons :

(à découvrir sur le site :  http://www.graphiste-webdesigner.fr/blog/2011/02/histoire-de-la-peinture-abstraite/) 

 


les Américains Alexandre Calder, Gene Davis, Willem de Kooning, Sam Francis, Helen Frankenthaler, Arshile Gorky, Paul Jenkins, Ellworth Kelly, Morris Louis, Joan Mitchell, Robert Motherwell, Barnett Newman, Kenneth Noland, Georgia O’Keeffe, Jackson Pollock, Marc Rothko, Amy Sillman, Jessica Snow, Frank Stella et Clyfford Still ; l’Arménien naturalisé Américain Adolf Gottlieb ; l’Anglaise Bridget Riley ; l’Écossaise Victoria Morton ; les Allemands Max Ackerman, Joseph Albers, Willi Baumeister, Hans Holmann, et ceux naturalisés Français Jean Arp et Hans Hartung, ainsi que Paul Klee naturalisé Suisse ; la Suissesse Sophie Taueber (femme de Jean Arp) ; les Belges Pierre Alechinsky, Raoul Ubac, et Michel Seuphor, naturalisé Français ; les Danois Egill Jacobsen et Asger Jorn ; les Hollandais Karel Appel, Piet Mondrian, Peter Struycken, Bart van der Leck, Theo van Doesburg, Bram van Velde ; les Espagnol Joan Miró et Antoni Tàpies ; les italiens Giancarlo Bargoni, Alberto Buri et Mario Radice ; les Portugais Julio Pomar et Maria Elena Vieira da Silva ; les Français Jean-Michel Atlan, Jean Bazaine, Roger Bissière, Nicolas de Staël, Olivier Debré, Robert et Sonia Delaunay, Marc Devade, Jean Dubuffet, Maurice Estève, Jean Fautrier, Pierre Fichet, Oscar Gauthier, Jean Hélion, Jean Degottex, Yves Klein, Fernand Léger, Afred Manessier, André Masson, Georges Mathieu, Francis Picabia, Pierre Soulages, Pierre Tal-Coat, Jacques Villon, Zao Wou Ki, d’origine Chinoise, Léopold Survage, d’origine Russe, ainsi que Henri Goetz, naturalisé Américain ; les hongrois Simon Hantaï et Victor Vasarely, naturalisés Français, et László Moholy-Nagy, naturalisé Américain ; les Tchèques Frantisek Kupka et Joseph Sima ; les Russes El Lissitzky, Alexandra Exter, Vassily Kandinski, André Lankoy, Mickaïl Larionov, Kasimir Malévitch, Lioubov Popova, Alexandre Rodtchenko, Olga Rozanova, ainsi qu’Alexander Liberman et Jules Olitsky, naturalisés Américains, et Serge Poliakoff, naturalisé Français ; les Québécois Paul-Émile Borduas, Muriel Faille, Marcelle Ferron et Jean-Paul Riopelle ; l’Uruguayen Joaquin Torres-Garcia ; le Chilien Roberto Matta.
Bon voyage en Abstraction…



Cet article est mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteur :

Source : http://www.graphiste-webdesigner.fr/blog/

lien : http://www.graphiste-webdesigner.fr/blog/2011/02/histoire-de-la-peinture-abstraite/

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 22:12

 

ROBERT MORTHERWELL : LE NOIR ET LE BLANC

 

Robert Motherwell est né aux Etats-Unis en 1915.

Il étudie l'histoire de l'art à l'université, et s'intéresse particulièrement aux surréalistes tels que Marcel Duchamp, Max Ernst, André Masson et André Breton. Pourtant il considérait n'avoir jamais été un peintre surréaliste.

A la fin des années 1940, il fonde avec Barnet Newman et Mark Rothko l'école "Subjects of the Artists".

Le thème de l'enfermement psychologique est présent dans l'œuvre de Robert Motherwell : l'artiste place des taches ovales et des formes géométriques noires et blanches entre des barres verticales, pour lui le noir représente la mort et la désespérance, tandis que le blanc représente l'espoir et la vie.

 

Citation de Robert. Motherwell : « Je commence à peindre sur le sol. La peinture, quand je peins à la verticale, goutte trop. On contrôle mieux la toile quand on peint à l'horizontale, et en même temps on a une vue moins restreinte. Je peux tourner autour, par exemple. Je m'acharne sur la surface plane et, miraculeusement, l'espace tri-dimensionnel prend une existence pour lui-même. Je finis par terminer le tableau à la verticale, debout. 

Ce peintre associé à l'expressionnisme abstrait représente les Etats-Unis à la biennale de Venise en 1950 et à la biennale de Sao Paulo en 1961. Robert Motherwell décède en 1991.

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 21:50

 

"Le mouvement de l'abstraction lyrique, initié par Georges Mahieu, reste informel bien que faisant magnifiquement école à travers de rares personnalités dont Soulages, Zao Wou ki, Antoni Tàpies, Jean Miotte, etc.

La peinture de Huvel prend ses origines dans ce mouvement, il ne peint pas du "rationnel", mais des sensations. Des signes, des idéogrammes viennent ajouter du mystère à ses compositions. Il s'agit d'une peinture ouverte que le spectateur peut lire librement."

 

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Site du peintre Huvel :

http://huvel.over-blog.com

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 17:41

 

 

Gérard Schneider (1896-1986)

Né en Suisse en 1896, le peintre Gérard Schneider est classé dans le mouvement de l'abstraction lyrique.

 

Les premières peintures de Schneider étaient au départ impressionnistes et surréalistes.En 1943 , il rencontre Hartung et Pierre Soulages et se tourne vers l'abstraction informelle.

l'art abstrait de Schneider se caractérise alors par l'utilisation du geste spontané et l'improvisation : une force se dégage de ses formes et de ses couleurs, la lumière est présente, l'œuvre devient émotion.

 

" Il faut voir, dit-il, la peinture abstraite comme on écoute la musique, sentir l'intériorité émotionnelle de l'œuvre sans lui chercher une identification avec une représentation figurative quelconque. Ce qui est important, ce n'est donc pas de voir l'abstrait, c'est de le sentir. Si une musique me touche, m'émeut, alors j'ai compris quelque chose, j'ai reçu quelque chose "

 

Éminent représentant de l'école de Paris, Gérard Schneider avait reçu, en 1975, le grand prix national des arts, ainsi que la médaille de vermeil de la Ville de Paris, en 1983.

Schneider peut être considéré comme l'un des maîtres de l'abstraction lyrique.

 

 

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 21:19

 

 

Wols (1913-1951)

 

Otto Wols ( Alfred Otto Wolfgang Schulze) est né à Paris en 1913. Sa famille s'installe en Allemagne à la fin des années 1910. Wols s'intéresse à la photographie et à la peinture, en 1932, il fait des études d’ethnologie à et s’inscrit au Bauhaus de Berlin

Otto Wols déménage ensuite en 1933 à Paris, où il exerce le métier de photographe.

Wols rencontre les surréalistes : Miro, Ernst, Tanguy, Calder, son art se transforme, il peint des aquarelles sur des petits formats.

Pendant la guerre, considéré comme un émigré allemand, il est placé dans un camp d'internement civil , il en sortira dépressif.

A la fin des années 1940, Wols commence à être exposé, il s'intéresse à l'existentialisme après avoir rencontré Jean Paul Sartre .

Les créations de l'artiste changent, Wols peint de manière spontanée, il improvise, son art devient informel. Otto Wols joue avec les rapports qui existent entre la matière et les traits laissés par le pinceau, sa peinture devient un réseau de taches, de fils et de traces. Il s'inspire du monde végétal et animal. L'artiste s'investit entièrement dans son oeuvre à la manière d'un jackson Pollock.

 

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 21:41

 

Nicolas de Staël (1914-1955) est classé dans le mouvement de l'Abstraction Lyrique, même s'il refusait de se déclarer peintre abstrait ou peintre figuratif.

 

Nicolas de Staël est né en 1914 à Saint-Petersbourg, sa famille s'exile en Pologne lors de la révolution Russe.

 

Après avoir beaucoup voyagé ,Nicolas de Staël arrive à Nice au début des années 1940. Les rencontres de Sonia et Robert Delaunay vont beaucoup l'influencer, ses premières toiles abstraites voient alors le jour : il les nomme "compositions".

 

En pleine occupation allemande,Nicolas de Staël, connait des périodes très difficiles, son art ne se vend pas.

 

Au début des années 1950, ses compositions deviennent plus optimistes, on y découvre la couleur, la lumière, sa peinture est plus épaisse, il utilise les espaces.

Nicolas de Staël expose avec succès aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

 

En 1954, installé à Antibes, Nicolas de Staël réalise plus de 300 peintures. Les thèmes sont variés, sa peinture devient fluide.

Le peintre souffrant de dépression se suicide au Cap d'Antibes en 1955 :

 

"Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la peinture."

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 21:43

 

 

Willem de Kooning (1904-1977) est une des figures majeures de l'expressionnisme abstrait.

De nationalité Néerlandaise, De Kooning migre clandestinement vers les Etats-Unis en 1926.

A New-York, il développe son propre style en s'inspirant du surréalisme (essentiellement intéressé par Miro et Picasso).

De Kooning refuse de choisir entre la figuration ou l'abstraction, dans les années 1950 il s'intéresse au nu féminin dans la série "women". Ses personnages féminins évoquent une multitude d'influence (Frans Hals, Soutine).

On retrouve dans les toiles de Willem de Konning un plaisir avoué de la couleur et de la touche éclatante, vibrante. De Kooning est un des grands maître de l'action-painting.

 

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 22:16

 

Jean Degottex (1918-1988) est un peintre abstrait autodidacte, il réalise au cours de sa vie des peintures classées dans le mouvement de "l'abstraction lyrique gestuelle".

 

Jean Degottex est influencé par la pensée zen et la calligraphie chinoise. Il prépare son geste lors d'une méditation, son trait spontané est le reflet de ses émotions.

Selon Jean Degottex "il n'y a pas à proprement parlé de vision avant, le geste de la fleur c'est la fleur"

Ses thèmes sont le signe, l'écriture, la nature,l'attitude philosophique zen et le vide laissé sur la toile.

"Les vides entre les toiles sont pour moi de beaucoup les plus significatifs. Un espace assez grand est laissé entre chaque Méta-signe, le spectateur doit fixer spécialement son attention sur les espaces entre chaque Méta-signe. Les distances entre chaque Méta signe sont sensées représenter le temps relativement court qui sépare l’exécution de chaque œuvre... On peut les qualifier de «vides» comme on dit «vide» dans un poème chinois les caractères signifiant une abstraction et «pleins» ceux signifiants un objet concret ; de même pleins et déliés dans l’écriture cursive de nos caractère occidentaux, le délié étant l’ouverture sur l’étendue." Jean Degottex.

Jean Degottex restera comme l'un des artiste Français majeur dans l'histoire de la peinture abstraite.

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 21:42

 

Antoni Tàpies

 

Antoni Tàpies est né en 1923 à Barcelone, il est décédé le 6 février 2012.

Il connait de sérieux problèmes de santé lors de son adolescence. A l'âge de 23 ans Tàpies réalise ses premières créations abstraites.

Il devient cofondateur du mouvement Dau al set, proche des courants Dadaîstes et Surréalistes .

Les influences d' Antoni Tàpies sont nombreuses : Paul Klee, Miro, Duchamps, Picasso, mais aussi l'art oriental, la calligraphie et la philosophie.

Antoni Tapies utilise des "matériaux pauvres" : sable , poussière, corde, chiffons, papiers déchirés... La matière obtenue est grattée, marquée. Des tâches, des graffitis et très souvent une "croix" se retrouvent dans ses œuvres. L'artiste utilise peu de couleurs, la matière s'exprime avec force.

Dans les années 1960 Tàpies utilise des matériaux volumineux pour réaliser ses œuvres.

Artiste de renommée internationale, Antoni Tàpies expose dans de nombreux musées.

 

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l'abstraction lyrique

 

L'ABSTRACTION LYRIQUE

 

L'abstraction lyrique apparaît dès 1947, ce mouvement dominé par Georges Mathieu et Hans Hartung se poursuit encore aujourd'hui.

 

La vitesse, l'improvisation, la spontanéité du geste, et l'émotion de l'instant caractérisent ce mouvement.

L'abstraction lyrique s'oppose à l'abstraction géométrique, jugée trop froide, trop rigoureuse et parfois même ennuyeuse.

 

 

L'Abstraction Lyrique comporte plusieurs branches :

(source : http://www.cineclubdecaen.com):

  • L'Expressionnisme Abstrait ou "Action Painting" ou Peinture gestuelles. C'est la branche la plus féconde (pour les critiques actuels et le marché de l'art). Elle est presque exclusivement américaine. Les principaux peintres sont Pollock (et sa technique du dripping), De Kooning, et Sam Francis. Ils travaillent surtout à New-York. Leur professeur est Hans Hofmann. En France, Mathieu a connu une certaine gloire.

  • "Le Tachisme". Dès 1933 Hans Hartung s'était fait le précurseur de la peinture gestuelle. Il donne à la ligne un aspect de sismographe psychique. Pour la première fois le tracé d'une ligne n'est plus entrainé aux équivalences plastiques du réel ou du conceptuel.

  • COBRA. En Europe,la réunion de Asger Jorn, Karel Appel, Alechinsky et Corneille notamment aboutit à la formation du groupe Cobra qui est une autre branche de l'abstraction lyrique.

  • Color field painting. Au début des années cinquantes, des peintres américains donnent un nouveau souffle à l'abstraction. Mark Rotko, Clifford Still et Morris Louis sont les chefs de fil du "Color field painting". Comme Tobey (influencé aussi par l'art oriental) ces peintres travaillent d'abord sur la côte ouest des Etats-Unis. Une lettre ouverte adressée au président du Metropolitan museum of art, le 20 mai 1950, et signée par 18 peintres en colère (Pollock, de Kooning, Rotko, Still, Motherwell, Newman... ) est à l'origine du groupe dit des "Irascibles". Ces artistes protestaient contre le conservatisme des musées et avaient le sentiment (confirmé par l'histoire de l'art) d'être les meilleurs peintres de l'après-guerre.